Saint Michel, archange
En cette année de grâce 2023, tous les paroissiens d’Orange et de Caderousse sont invités à venir le dimanche 1er octobre pour la messe de 11h00. Elle sera suivie d’une procession d’une trentaine de minutes avec la bannière et une statue de Saint Michel. Avec les tambourinaires, nous traverserons le cours où la fête foraine (calme à ce moment de la journée !) et nous remonterons la rue Saint Michel. Nos chants et notre prière demanderont à l’archange Saint Michel d’être notre protecteur en ces temps difficiles : nous avons besoin de discernement et de force pour ne pas nous laisser piéger par le mal dans notre combat spirituel :
- « Saint Michel archange, de votre lumière éclairez-nous !
- Saint Michel archange, de vos ailes protégez nous !
- Saint Michel archange de votre épée, défendez-nous ! »
Cette prière imagée n’est pas si naïve puisque Saint Michel est présent dans la Parole de Dieu : dans le livre de Daniel (10,21 ; 12,1), Saint Michel, messager, porteur de la Nouvelle, il est désigné comme le protecteur attitré du peuple hébreu. Dans une belle continuité spirituelle, il est aussi le saint patron de la France et d’autres pays… et bien sûr celui des parachutistes !
Dans le livre de l’Apocalypse (Ap 12,7ss), il terrasse le dragon (symbole de Satan), et l’expulse du Paradis, en lui disant « Mi cha el », c’est-à-dire « Qui est semblable à Dieu ? » En effet, depuis la création des anges, l’orgueil de Satan veut prendre la place de Dieu et cherche toujours à nous faire perdre l’amour que Dieu nous donne. Honorer Saint Michel, c’est adorer et servir Dieu avec lui ; c’est aussi se placer sous sa puissante protection.
Le Pape François nous a plusieurs fois invité à prier cette prière de son prédécesseur Léon XIII :
“Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en supplions. Et vous, prince de la milice céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen.”
Fête votive
Nous n’y prêtons pas attention mais notre pays et notre culture sont profondément liés à la réalité des paroisses, surtout les plus rurales. Jusqu’à la Révolution, la paroisse était l’entité de base de notre pays à tel point que les registres de baptême servent encore d’état civil pour ceux qui font des recherches généalogiques. Le 14 décembre 1789, la Constituante vote une loi créant les municipalités ou communes désignées comme la plus petite division administrative en France. Peu à peu, les communes prennent en charge la vie civile, y compris l’état-civil. Les paroisses demeurent : elles gardent le soin des âmes, tiennent les registres de baptême et participent à la vie civile.
La fête votive de nos villages, célébrée toujours à la même date, remonte habituellement à une période antérieure à la Révolution.
A Caderousse, elle a lieu le dernier dimanche du mois de septembre. Qui, parmi les habitants, anciens ou jeunes, grands parents, enfants et petits-enfants, saurait dire pourquoi ?
La fête votive d’un village est célébrée à une date proche de la fête patronale. A Caderousse, le patron du territoire de la paroisse/commune est Saint Martin (11 novembre) à qui la chapelle adjacente au cimetière est dédiée… mais comme il est plus facile de faire la fête pendant les mois du printemps, de l’été ou du début de l’automne, c’est la Saint Michel (29 septembre) qui est célébrée, en référence au patron de l’église paroissiale. Bien souvent, la fête votive anticipe toujours un peu, à la manière des 1ères Vêpres qui font commencer le dimanche dès le samedi soir.
Père Michel BERGER, curé