En ce temps de Noël, l’Eglise contemple et fête la Sainte Famille de Jésus, Marie & Joseph.
Elle fut l’école de vie terrestre du Verbe de Dieu. Oui, Jésus a appris : la Sagesse divine a voulu apprendre la sagesse humaine !
Si Jésus est vrai Dieu, il n’en est pas moins vrai homme. Il a épousé du dedans, de l’intérieur, tout ce qui fait notre vie d’homme… et c’est ainsi que son humanité est un instrument pour notre salut. Jésus nous montre le chemin de l’apprentissage dans le temps et dans l’espace.
Pendant trente ans, Jésus respecte pour lui-même cette lente acquisition de tout ce qui fait notre vie d’homme. Jésus respecte le rythme lent de la croissance humaine.
Savons-nous nous inscrire dans la durée et la persévérance ?
Dès le retour d’Egypte, mis à part le pèlerinage à Jérusalem quand il eut douze ans, Jésus demeure à Nazareth ou dans ses environs immédiats.
Savons-nous habiter le lieu où nous vivons et nous y enraciner ?
La fête de la Sainte Famille pourrait être re-nommée et prendre le nom de la fête de la vie cachée du Christ : on n’en sait que très peu de choses. Mais nous pouvons souligner que la vie humaine de Jésus est alors inscrite dans un lieu, Nazareth, et dans un temps long : trente ans ! Cela suffit pour qualifier, comme l’a fait Saint Paul VI, cette vie cachée d’école de silence, de travail et de vie familiale.
Jésus a épousé du dedans notre vie d’homme, l’humble quotidien de notre existence, à travers le silence, c’est-à-dire une vie intérieure, la disposition à écouter la voix de son Père, à Le prier…
Jésus s’est appliqué au travail pour nous en montrer la beauté et la noblesse : prolongement de l’œuvre créatrice, notre travail rend gloire à Dieu.
Enfin, Jésus nous donne l’exemple des vertus de la vie familiale : quelles sont-elles ? l’exercice de l’amour mutuel, celui des liens de la chair et du sang, mais aussi l’exercice de la charité, ce lien spirituel qu’ont les enfants de Dieu… être un seul cœur et une seule âme par l’exercice de l’amour mutuel et de la charité qui sont décrits par Saint Paul dans la lettre aux Colossiens :
- Compassion
- Bienveillance ou bonté
- Humilité
- Douceur
- Patience
- Pardon mutuel
Frères et sœurs, merci pour vos familles ; elles sont réellement un lieu d’Eglise !
P. Michel BERGER