Nous voici aux portes de Noël. Le Seigneur vient ! Et plus que jamais, il vient ! Cela fait maintenant trois semaines que nous sommes entrés dans ce temps de l’Avent. Il faut nous rappeler les trois dimensions de l’Avent. Tout d’abord celle de nous apprêter à fêter la naissance du Christ, la venue du Fils de Dieu dans la chair. En face, une autre dimension lui répond : celle de l’attente de la venue du Christ dans la gloire, à la fin des temps, quand Dieu le Père le voudra. Et puis au milieu celle de chaque instant. Le Seigneur nous donne des rendez-vous. Son agenda étonnamment n’est pas plein et il ne faut pas attendre six mois pour le rencontrer. Non seulement il est disponible pour nous accueillir mais en plus il n’est pas un retard. La question est donc de savoir sommes-nous à l’heure ? Sommes-nous à temps pour aller à la rencontre de celui qui vient ?

L’Eglise dans sa sagesse et sa bonté à tout prévu. Si nous avons l’impression d’avoir raté le rendez-vous, elle nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour arriver à temps. Nous connaissons les quatre dimanches de l’Avent qui sont comme des balises sur notre chemin. Connaissez-vous la semaine préparatoire à Noël ? Depuis le 17 décembre, nous sommes à une semaine de Noël. Notre prière, notre attente se fait donc plus pressante. Pour continuer à nous stimuler, notre regard se porte de plus en plus vers la crèche. D’un point de vue liturgique, toutes les mémoires des saints deviennent facultatives et pendant la prière des vêpres nous lisons une antienne spéciale avant le Magnificat. Nous les appelons les grandes « Ô ». Ces antiennes reprennent les titres attribués au Messie :

• « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut »
• « Ô chef de ton peuple Israël »
• « Ô Rameau de Jessé »
• « Ô clef de David »
• « Ô Soleil levant »
• « Ô Roi de l’univers »
• « Ô Emmanuel ».

Par elles, nous voulons en quelque sorte nous plonger dans le nom de Jésus pour nous laisser régénérer par lui et par sa naissance. Pour la petite anecdote, en latin les premières lettres de ces titres nous mènent à la Nativité en formant l’acrostiche inversé ERO CRAS : « Je serai là demain ».

Notre chemin de l’Avent arrive donc à son terme. Nous allumons ce dimanche la quatrième bougie ! Le seigneur sera là. Nous allons déposer l’enfant Jésus dans la crèche, une fois de plus. Mais comment allons-nous le vivre ? De quelle manière est-ce que je veux personnellement déposer Jésus dans nos crèches mais aussi dans ma crèche intérieure ? Par des petites actions concrètes, nous pouvons décider de l’accueillir et ainsi décider d’être à l’heure au rendez-vous fixé par notre Sauveur. Vous voulez continuer à vous préparer à Noël et vous ne savez pas trop comment faire, ou quoi faire de plus ? Cette année a été bouleversée par la crise du Covid-19. Bouleversement pour bouleversement, pourquoi ne pas alors chambouler aussi notre manière d’approcher de la crèche. Prenez le chemin qui vous est proposé cette année dans la cathédrale. Passez de chapelles en chapelles et allez ainsi à la rencontre de celui qui est toujours là présent et qui vient illuminer les ténèbres de notre monde et de nos vies. A deux, à trois, en famille ou seul, en Avent toute !

Père Baptiste Vanel

(Le chemin de la crèche se trouve dans la cathédrale d’Orange. Prenez un dépliant et suivez le guide ! Il commence du coté droit de l’église dans la première chapelle).