De la crainte à la confiance

31 mars 2020

L’an dernier, au début du 1er confinement, je vous ai invité à chanter plusieurs fois par jour :
En Toi, j’ai mis ma confiance, ô Dieu très saint,
Toi seul es mon espérance et mon soutien.
C’est pourquoi, je ne crains rien, j’ai foi en Toi ô Dieu très Saint. (bis)

En toi j ai mis ma confiance

Nous pouvons toujours le faire !

Je laisse la suite de ce que j’avais publié le 31 mars 2020 ! A bien y regarder, c’est toujours actuel ! La Parole de Dieu ne vieillit pas !

Un paroissien nommé Raymond m’a partagé quelques réflexions et plusieurs textes bibliques que je vous relaie (partiellement) :

Dans la période troublée dans laquelle nous sommes obligés de vivre, les sentiments de crainte ne manquent pas. Humainement, il ne peut qu’en être ainsi. Commençons par reconnaître que nous sommes affectés, que nous craignons pour nous mêmes ou pour nos proches.
Oui, nous sommes attachés à la vie !

Devant la réalité douloureuse et déstabilisante qui menace nos vies, chacun de nous peut éprouver le sentiment d’être dépassé. Nous nous sentons vulnérables et petits. Il y a là quelque chose de plus grand que nous !

A bien y regarder, le virus Covid-19, comme tous les autres virus et toutes les bactéries fait partie de la Création ! S’il est menaçant, c’est autant par son caractère hautement contagieux que par le fait que nous sommes faibles dans notre immunité... Suis-je donc si fragile ?

Et dans notre sentiment de crainte, le sacré peut apparaître et nous pouvons nous retrouver à questionner Dieu : pourquoi ? Que fais-tu ? Pourquoi dors-tu ?
et tout en même temps, craindre la main puissante de Dieu. Est-ce un châtiment, une punition ?

Nous nous reconnaissons alors dans les Lamentations de Jérémie ou le cri d’Isaïe face à la grandeur de Dieu : Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures. Isaïe 6, 5

De même, les disciples qui « peinaient à ramer, car le vent leur était contraire. Jésus vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur !  » Mc 6, 48 - 50

Ce passage nous rappelle que Dieu entoure les hommes de sa Providence paternelle ; Il veille sur nos besoins.
Déjà Abra(ha)m avait entendu - dans une vision - cette parole de réconfort : « Ne crains pas, Abram ! Je suis un bouclier pour toi. Ta récompense sera très grande. »  Gen 15, 1

« Ne crains pas : je suis avec toi ; ne sois pas troublé : je suis ton Dieu. Je t’affermis ; oui, je t’aide, je te soutiens de ma main victorieuse. Les voici honteux et confus tous ceux qui s’enflamment contre toi ; ils ne seront plus rien, ils périront, ceux qui te querellent. Tu les chercheras, tu ne les trouveras pas, ceux qui te combattent ; ils seront comme rien, comme néant, ceux qui te font la guerre. C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. » Isaïe 43, 10 - 13

Dans l’Evangile, Jésus n’appelle pas à l’insouciance mais à la confiance qui s’exprime dans la prière faite à Dieu.

« Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » Luc 12, 32

« C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?

Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.

Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » Mt 6, 25 , 33 - 34

La foi est la source d’une assurance qui bannit jusqu’à la simple peur haumaine. Aux apôtres qu’attend la persécution, Jésus redit de ne pas craindre ceux-là mêmes qui tuent le corps et tout autre chose qui peut tuer le corps.

« Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.  » Mt 10, 26 -31