Prions pour notre défunt pape François

25 avril 2025

Au matin du lundi de Pâques, nous avons appris la mort de notre pape François. A chaque fois que l’homme en blanc s’éteint à cette vie terrestre, tout catholique est concerné. Nous sommes marqués par ce décès puisque nous perdons un père, celui que nous appelons le Saint Père.

Paradoxalement, le degré d’attachement au Souverain Pontife peut-être inversement proportionnel au degré d’engagement dans l’Eglise catholique. Beaucoup de nos contemporains ne sont attachés à l’Eglise que par la médiation de l’homme en blanc qu’ils voient apparaître sur leur écran de télévision : ils s’y attachent quand ils le voient proches des pauvres, des malades, des détenus… ou lors de ses voyages apostoliques. Comme ses prédécesseurs immédiats, le pape François a cherché, par le biais des médias, la relation directe avec ses contemporains. Il a ainsi été perçu comme le représentant de Dieu plein d’humanité. Ainsi, une catéchumène de notre paroisse me disait :

Dans mon cheminement vers le baptême il a participé au fait que je me rapproche de l’Eglise... car il était proche des gens, il inspirait la joie, la bienveillance, il renvoyait une belle image et on se sentait tous les bienvenus... qu’il repose en paix !

Ainsi, celui qui le soir de son élection a salué la foule d’un simple « Frères et sœurs, bonsoir ! »
nous a dit encore, la veille de sa mort, avec le souffle court : « Frères et sœurs, bonne Pâque ! »
La Pâque, c’est le passage du Seigneur que ce soit pour la libération des hébreux captifs en Egypte ou que ce soit pour notre libération du péché par Jésus. Par Lui, notre Rédempteur, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière et de ce monde au Père.

Comme le dit Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France :

les fruits de ce pontificat seront à découvrir dans les années qui viennent. Le pape François a marqué assurément la pratique pastorale de l’Église par son style simple, encourageant, sa référence constante à la miséricorde de Dieu, sa volonté que les sacrements soient accessibles à tous ceux qui les demandent, et son rappel persévérant de la croix du Christ Jésus sans laquelle l’Église ne serait qu’une ONG de plus. Elle est le signe effectif de l’amour de Celui qui « désire d’un grand désir » le salut de tous.

Comme Saint Jean-Paul II, le pape François a été jusqu’au bout de sa mission. Il s’éteint à cette vie dans la lumière de Pâques. Notre devoir de catholique est de prier pour le repos de son âme :

Seigneur Dieu, par une disposition ineffable, tu as voulu mettre à la tête de ton Eglise ton

serviteur le pape François ; fais que soit accueilli, par ton Fils Jésus, dans la gloire éternelle celui qui en était le représentant sur la terre.

Au-delà de notre affection filiale pour le pape défunt, prenons le temps de revenir aux actes de son magistère ordinaire et universel, c’est-à-dire son enseignement officiel de pape : ses 4 lettres encycliques :

  • Lumen fidei (29 juin 2013) sur la foi
  • Laudato si’ (24 mai 2015) sur la sauvegarde de la maison commune et l’écologie intégrale
  • Fratelli tutti (3 octobre 2020) sur la fraternité et l’amitié sociale
  • Dilexit nos (24 octobre 2024) sur l’amour humain et divin du Coeur de Jésus

Personnellement, du pape François, j’ai reçu une belle stimulation à l’évangélisation tout spécialement par sa première exhortation apostolique La Joie de l’Evangile dont voici un court extrait :

Que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, (…) de la part de ministres de l’Évangile dont la vie rayonne de ferveur, qui les premiers ont reçu en eux la joie du Christ. (...)
Ne nous laissons pas voler l’Espérance ! La joie de l’Evangile n° 10 et n°86

Père Michel BERGER, curé