A quoi reconnait-on un catholique ?

22 février 2025

Dans les éditos précédents, nous avons déjà rappelé notre attachement à la foi trinitaire, la foi et le salut dans la personne de Jésus-Christ, la promesse de la vie éternelle… que nous avons en commun avec les orthodoxes et les protestants.
Il est bon de préciser ce qui est spécifique à l’Eglise catholique.

Commençons par la double médiation :

  • 1. la médiation du Magistère qui enseigne et transmet avec autorité de sorte qu’il y a une transmission et un développement homogène de la foi catholique. (Cf. St Vincent de Lérins au Ve siècle). L’enseignement des évêques, des papes, des conciles, des théologiens… sont condensés dans un livre que l’on appelle catéchisme. Il est normatif pour les catholiques chez qui il n’y a pas de libre examen. Le fidèle catholique est appelé à adhérer à ce Magistère, pas de manière aveugle mais en s’attachant à le comprendre et à le traduire dans sa vie personnelle contemporaine : J’adhère avec une obéissance religieuse de la volonté et de la foi aux doctrines que, soit le pontife Romain, soit le collège des évêques, prononcent quand ils exercent le magistère authentique, même s’ils n’ont pas l’intention de les proclamer dans un acte définitif.
  • 2. la médiation du sacerdoce ministériel (que nous avons en commun avec les orthodoxes). Par le sacrement de l’ordre, le diacre, le prêtre et l’évêque sont ordonnés, c’est-à-dire mis en ordre,
    a. orientés vers le Seigneur, par la consécration de leur vie à son service
    b. et tournés vers le peuple de Dieu qu’ils servent par l’annonce de la Parole, la célébration des sacrements de sorte que le Peuple de Dieu en est sanctifié. Ils ont aussi – pour les évêques et les prêtres – la mission de conduire (gouvernance pastorale) ce même Peuple de Dieu.

Dans l’Eglise catholique, Il faut aussi souligner aussi l’importance du sacrement du mariage et la précieuse existence de la vie consacrée : moines et moniales, religieux / religieuses…

Catholiques, nous sommes attachés à la Tradition bimillénaire de l’Eglise. La Tradition, c’est tout à la fois ce qui est transmis et l’acte de transmettre. Ainsi, la continuité historique de l’Eglise catholique par la succession apostolique nous permet d’avancer riches de l’enseignement du Magistère bimillénaire sous la conduite de « notre pape François » et de « notre évêque François… ». Ainsi, l’Eglise catholique est en ligne droite ininterrompue depuis Jésus. A Orange, notre paroisse est dans la continuité des figures de Saint Eutrope (+ en 475) et de Saint Florent (+ 527) !!!

Catholiques, nous sommes attachés aux trois blancheurs évoquées par Saint Jean Bosco au XIXe siècle : le 30 mai 1862, âgé de47 ans, il reçoit du Ciel, le célèbre songe des Trois blancheurs : « J’ai vu, dit-il, une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté par le Pape … devait soutenir l’assaut de beaucoup d’autres bâtiments qui lui livraient bataille … Mais au milieu de la mer, j’ai vu émerger 2 colonnes très hautes : sur la 1re, une grande Hostie -l’Eucharistie, et sur l’autre, sur laquelle figure un chapelet, une statue de la Vierge Immaculée
Le pape habillé de blanc réussit à atteindre les 2 colonnes, y accrochant avec 2 chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et coulent. »

Catholiques, nous avons aussi une manière spécifique d’accueillir et de comprendre la Parole de Dieu. Nous accueillons les quatre sens de l’Ecriture, hérités du judaïsme : sens littéral, sens allégorique, sens moral et sens anagogique (ce qui est annoncé pour la fin des temps.) Nous accueillons aussi la Parole au sens premier et au sens plénier. Deux exemples :

1. ceci est mon corps : Nous croyons en Jésus, Fils de Dieu et nous accueillons la vérité de ses paroles. Même si la façon dont Jésus se rend présent nous dépasse, acceptons que la puissance de sa parole réalise ce qu’Il dit. Recevons donc la parole de Jésus qui nous dit : « ceci est mon corps ». Prenons cette parole avec tout son poids et dans sa plus grande simplicité : Ceci (le pain) est (identité, même chose que) mon corps. Jésus ne dit pas : ‘Ceci signifie mon corps’ ou ‘Ceci représente mon corps’… il dit : « Ceci est mon corps ». Le pain que je vois est maintenant le Corps du Christ. Il y a eu, par les paroles de Jésus, un changement qui dépasse les apparences. Je vois du pain, je goûte du pain, je touche du pain, mais je reçois le Corps du Christ.

2. pleine de grâce, Marie l’est à tout moment de sa vie : elle est donc l’Immaculée Conception.

(à suivre)

Père Michel BERGER