En ce quatrième dimanche de Carême, nous méditons l’évangile de l’aveugle-né. Avec les catéchumènes nous vivons le deuxième scrutin, ce temps où Dieu vient affermir et guérir les cœurs pour nous préparer aux fêtes pascales. Certains recevront le baptême, d’autres renouvelleront les promesses baptismales.
Jésus est pour nous l’eau vive (comme nous le rappelions dimanche dernier). Il est aussi la lumière. Bien qu’elle puisse éblouir jusqu’à nous rendre aveugle, elle est avant tout un es-sens-tiel. Sans la lumière du soleil, il n’y aurait pas de vie. Sans la lumière, nous ne voyons rien et marcher, se déplacer serait rendu très difficile. Tout deviendrait un obstacle. La lumière brille et éclaire. Elle met parfois en évidence tel ou tel objet pour être mis en valeur. La lumière dissipe les ténèbres de la nuit.
Pour nous, c’est Jésus qui est la lumière du monde. Elle n’est pas faite pour être mise sous le boisseau mais sur le lampadaire afin qu’elle puisse se répandre. Tout le temps du catéchuménat, les candidats se sont laissés éclairer et, avec la grâce de Dieu, ont laissé d’autres qu’eux les aider à installer leur lampadaire. La construction est bientôt achevée et la lumière pourra briller de mille feux. Elle sera allumée pour la première fois dans la nuit de Pâques lorsqu’ils recevront les sacrements de l’initiation chrétienne. Les autres baptisés se tiendront, cierges à la main, pour raviver la lumière de la foi, leur propre lumière intérieure appelée à ne jamais être descendue, cachée.
Fils de lumière, nous demandons au Seigneur la foi de cet aveugle-né. Nous sommes bien souvent aveuglés : nous ne voyons pas les merveilles que le Seigneur fait chaque jour pour nous. Mais nous voulons nous laisser toucher et guérir par le Seigneur. En témoignant de ce qui a pu changer dans notre vie, nous pourrons alors reconnaître la main de Dieu et y mettre notre foi. Sommes-nous prêts à être comme l’aveugle-né, des témoins de ce que le Seigneur a fait et continue de faire pour nous ?
Abbé Baptiste VANEL, vicaire