Notre paroisse vit cette année le Carême avec Saint Joseph.

En effet, le 8 décembre dernier, le pape François, par la lettre apostolique Patris corde(Avec un cœur de Père) nous a offert « une Année spéciale de saint Joseph », durant laquelle chaque fidèle, à son exemple, puisse renforcer quotidiennement sa vie de foi dans l’accomplissement total de la volonté de Dieu. En vivant le Carême avec Saint Joseph à qui le mois de mars est par ailleurs consacré, nous ferons ainsi d’une pierre deux coups. Nous trouverons facilement - dans la lettre du Pape François ainsi que dans son message pour le Carême - des indications pour ce temps de conversion, de relecture de vie et d’exercice renouvelé d’une vie chrétienne renouvelée, au bout des 40 jours, par la grâce de Pâques.

Entrés dans le Carême avec le signe des Cendres, nous nous sommes rappelés que

• - devant Dieu notre Créateur nous ne sommes pas grand-chose… même si nous nous n’oublions pas que nous avons du prix à ses yeux
• - la mort est le salaire du péché (Rom 6, 23) : souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière… (cf. Gen 3, 19)

L’exaltation orgueilleuse de soi qu’est le péché est diamétralement contraire à l’obéissance que Dieu attend de l’homme et que Jésus a accomplie parfaitement, nous obtenant ainsi le salut. Cf. CEC 1850

Nous trouvons aussi un exemple d’obéissance en Saint Joseph, cet homme juste toujours prêt à accomplir la volonté de Dieu manifestée dans sa Loi (Patris corde) et à travers les quatre songes où Dieu lui demande quelque chose :

1. Ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse… Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. Mt 1, 20, 24

2. Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte. Joseph se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère et se retira en Égypte. Mt 2, 13 -14

3. Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël… Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. Mt 2, 20 - 21

4. Averti en songe (de ne pas se rendre en Judée), il se retira dans la région de Galilée. Mt 2, 22

Aucun homme n’a été aussi proche du mystère de l’Incarnation (Dieu se fait homme) que Saint Joseph : sa grandeur (…) consiste dans le fait qu’il a été l’époux de Marie et le père adoptif de Jésus. Comme tel, il se mit au service de tout le dessin salvifique de Dieu. (Cf. Patris Corde n°1) Jésus et Marie sa Mère sont, en effet, le trésor le plus précieux de notre foi. Et Joseph a cru que l’enfant engendré en Marie venait de l’Esprit Saint. Cf. Mt 1, 20

A chaque difficulté rencontrée lors de la venue et de l’enfance de Jésus, Joseph nous enseigne ainsi qu’avoir foi en Dieu comprend également le fait de croire que Dieu peut agir à travers nos peurs, nos fragilités, notre faiblesse. (Patris corde n°2)

La foi le conduit à la confiance et à l’obéissance : plus particulièrement, au moment où il découvre que Marie est enceinte, grâce à l’obéissance, il surmonte son drame et sauve Marie et Jésus. Dans chaque circonstance de sa vie, Joseph a su prononcer son fiat, tout comme Marie à l’Annonciation, et comme Jésus à Gethsémani. (Patris corde n°2)
On ne perçoit jamais en cet homme de la frustration, mais seulement de la confiance. Son silence persistant ne contient pas de plaintes, mais toujours des gestes concrets de confiance. (Patris corde n°7)

Au début de ce Carême, prenons conscience de nos manques de foi et de notre attitude si confiante en nous-mêmes et parfois si défiante de Dieu. S’appuyer sur nos propres forces nous conduit souvent à la désobéissance… non seulement à la Loi de Dieu mais aussi aux inspirations qu’Il nous donne.

Prions Saint Joseph pour qu’il nous aide à imiter sa foi et sa confiance pour que nous puissions, comme lui, nous lever et accomplir sans retard la volonté de Dieu.

Saint Joseph, par votre foi et votre confiance, montrez-nous le chemin de l’obéissance.

Père Michel BERGER, curé