Le temps de l’Avent nous est donné pour accueillir le Seigneur qui vient à notre rencontre. Cette période nous permet également de vérifier notre désir de Dieu, en regardant de l’avant pour nous préparer au retour du Christ. Il viendra à nous dans la fête de Noël, quand nous ferons mémoire de sa venue historique dans l’humilité de la condition humaine. Il vient aussi en nous chaque fois que nous sommes disposés à le recevoir. Il reviendra à la fin des temps pour juger les vivants et les morts.
Tout au long de l’année, la liturgie nous rappelle l’intercession de Marie en faveur de tous les fidèles. Le temps de l’Avent ne fait pas exception. La Sainte Vierge brille sur notre chemin comme un signe de consolation et de ferme espérance. Marie nous aide à faire de l’Avent une véritable préparation à l’accueil de l’Enfant Jésus.
Ce n’est pas un hasard si la Solennité de l’Immaculée Conception, célébrée cette année le 9 décembre, tombe pendant la deuxième semaine de l’Avent. Cette fête nous rappelle que la Sainte Vierge est une image de ce que nous sommes appelés à être : « saints et sans tache » (Ep 1,4). Conçue sans le péché originel, Marie reflète la beauté d’une vie en grâce, d’une union avec Dieu, libre de tout péché. Cette beauté est un attrait qui nous pousse à mener une vie propre, détachée du péché et ouverte à la grâce. Comme l’a dit le Pape François : « ce qui pour Marie a été au début, sera pour nous à la fin » (Angelus 8 décembre 2020). De cette manière, la Vierge aide ses enfants dans l’Église à suivre le chemin de conversion auquel l’Avent les invite.
D’autre part, la Vierge est aussi un exemple d’espérance : une confiance persévérante en Dieu qui se déverse dans le service aux autres. À l’annonce de l’Ange, Marie répond : « Fiat ! », « qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38), acceptant avec confiance la volonté de Dieu : être la mère du Messie pour la rédemption de tous les peuples. Elle s’est ensuite mise à aider sa parente Élisabeth avec les difficultés de la fin de sa grossesse (cf. Lc 1, 39).
Puis, peu avant la naissance de l’Enfant, elle a dû déménager de Nazareth à Bethléem, et l’on peut en déduire qu’elle avait préparé tout ce qui était nécessaire pour que tout soit prêt le moment venu (cf. Lc 2, 1-7).
Ô la Bienheureuse Très Sainte Vierge Marie - « Co-rédemptrice » -, conduis-nous vers ton Fils !
P. Vincent PHAM