A Orange, lorsqu’un adulte demande le baptême, nous prenons le temps de lui annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus en écoutant l’évangile selon saint Marc dans son intégralité.
Cet évangile révèle que Jésus est le Fils bien aimé du Père et que nous sommes appelés à L’écouter et à Le suivre : être disciple est une attitude d’âme qui fait passer de la confiance à la foi. Cette attitude conduit aussi la volonté à choisir un style de vie chrétien. Notre façon de vivre va au rebours de la dureté du cœur dont nous avons hérité à cause du péché. Jésus nous purifie et nous sauve ; Il nous prémunit ainsi contre la mort spirituelle.
Au fil des chapitres, très vite, les personnes qui découvrent l’évangile demandent ce qui leur permettra de tenir sur leur chemin. Assoiffées de Dieu, elles se découvrent affamées d’une nourriture qui leur permettra de s’enraciner, de se développer et de porter du fruit dans la durée.
La réponse à cette attente est donnée de manière discrète - mais évidente - dans l’évangile selon Saint Marc. Les quelques lignes qui suivent vous permettront d’en découvrir la catéchèse eucharistique.
- On ne peut pas jeûner quand on devient disciple et compagnon de l’Époux tant que l’Époux est là (Mc 2, 18 – 19).
- En chemin, les disciples ont faim et cueillent des épis de blé (Mc 2, 23 – 28).
- L’intensité du ministère ne laisse pas assez de temps pour manger du pain pour le corps (Mc 3, 20) qui ne suffit pas si l’on ne désire pas aussi le pain pour l’âme.
- La Parole qui est semée est celle d’un grain qui porte un fruit nourrissant (Mc 4, 3 - 20).
- Jésus demande qu’on donne à manger à la fille de Jaïre relevée du sommeil de la mort (Mc 5, 43).
- A deux reprises, Jésus multiplie les pains afin de nourrir la foule qui l’a écouté longuement (Mc 6, 35 - 42 et Mc 8, 1 - 9). L’évangéliste en profite pour souligner les quatre actions de la prière eucharistique : prendre le pain, rendre grâce et le bénir, le rompre et le donner aux disciples pour qu’ils le servent à la foule.
- Une femme païenne (!) comprend qu’une seule miette de pain lui suffira pour être comblée dans son attente et celle de sa fille tourmentée par un démon. (Mc 7, 24 - 30).
- Quand les disciples ont oublié de prendre des pains, alors qu’ils sont dans la barque avec Jésus, il est souligné qu’ils n’avaient qu’un pain avec eux : Jésus qui s’affirme ainsi pain de vie, toujours disposé à nourrir ceux qui le suivent (Mc 8, 10).
- Ainsi, en arrivant au soir du repas pascal, il apparaît que la foi en Jésus et le baptême reçu en son nom trouveront une nourriture dans l’eucharistie. Ce sont les mêmes gestes mais ils sont éclairés d’une parole qui leur donne un sens beaucoup plus profond. Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » (Mc 14, 22 – 25)
- Enfin, après sa Résurrection, Jésus se manifesta aux Onze pendant qu’ils étaient à table. Il leur reprocha leur incrédulité et leur obstination à ne pas croire les témoins qui l’avaient vu ressuscité (Mc 16, 14). Puisqu’il nous est difficile de nous maintenir dans la foi, demandons à Jésus sa présence et accueillons-la quand Il vient !
A l’occasion de ce dimanche de la solennité du Corps et du Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, prenons le temps de relire ces passages pour grandir dans la foi et accueillir Jésus-Hostie qui s’est fait notre nourriture quotidienne pour notre croissance et notre persévérance.
Père Michel BERGER, curé